62 - L'altruisme et
l'assistance
Dieu le Très-Haut a
dit:
1. Chapitre 59 - verset 9: «Ils leur donnent la préférence sur
eux-mêmes, même s'ils sont dans le besoin».
2. Chapitre 76 - verset 8: «Ils donnent à manger des aliments
(malgré leur amour pour ces aliments) à un miséreux, un orphelin et un
prisonnier».
Pour ce qui est des Hadiths:
564. Selon Abou Hourayra (das),
un homme vint dire au Prophète (bsdl):
«Je suis exténué par la faim». Il envoya demander quelque chose à l'une
de ses femmes. Elle dit: «Par Celui qui t'a envoyé porteur de vérité, je n'ai
rien d'autre que de l'eau». Il envoya demander à une autre de ses femmes et ce
fut la même réponse jusqu'à ce qu'elles eussent toutes dit: «Par Celui qui t'a
envoyé porteur de vérité, je n'ai rien d'autre que de l'eau». Le Prophète dit
alors: «Qui donc veut bien donner l'hospitalité à cet homme?» Un Ansàrite dit:
«Moi, ô Messager de Dieu!» Il se rendit chez lui en sa compagnie et dit à sa
femme: «Reçois bien l'hôte du Messager de Dieu (bsdl)».
Dans une autre
version: «As-tu quelque chose à manger?» Elle dit: «Rien d'autre que le repas
de mes enfants». Il dit: «Fais-les patienter par quelque prétexte et, s'ils
demandent à dîner, fais-les dormir. Puis quand notre invité entrera à la maison,
éteins la lampe et fais-lui croire que nous mangeons avec lui». Ils se mirent
donc à table et l'invité mangea tandis qu'ils passèrent la nuit le ventre vide.
Le lendemain matin il alla trouver le Prophète (bsdl)
qui lui dit: «Dieu S'est vraiment étonné de ce que vous avez fait la
veille avec votre invité». (ura)
565. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Le manger de deux
personnes suffit à trois et le manger de trois suffit à quatre». (ura)
Dans une autre version
de Moslem: «Le manger d'un seul suffit à deux, le manger de deux suffit à
quatre et le manger de quatre suffit à huit».
566. Abou Sa'id Al Khoudri (das)
rapporte: «Pendant qu'on était en voyage avec le Prophète (bsdl), voilà qu'arriva un homme sur sa
monture. Il promena son regard à droite et à gauche. Le Messager de Dieu (bsdl) dit alors: «Que celui qui a encore
de la place sur sa monture en fasse profiter celui qui n'a pas de monture; et que
celui qui a un excédent de provisions en donne à celui qui n'a aucune provision».
Il continua ainsi à citer toutes les sortes de biens au point qu'il nous parut qu'aucun
de nous n'avait le droit de garder pour lui ce qui excédait ses propres besoins».
(Rapporté par Moslem)
567. Selon Sahl Ibn Sa'id (das),
une femme vint au Messager de Dieu (bsdl)
avec un manteau tissé. Elle lui dit: «Je l'ai tissé de ma main pour t'en
couvrir». Le Prophète (bsdl), qui
en avait bien besoin, prit le manteau, l'entoura autour de ses hanches et
sortit à nous. Untel dit alors: «Habille-moi-s'en, comme il est beau!» Il dit:
«Oui». Le Prophète prit part à notre conseil puis rentra chez lui et fit un
paquet du manteau qu'il envoya à cet homme. Les gens lui dirent: «Tu as fait là
une bien vilaine chose. Le Prophète (bsdl)
s'était couvert de ce manteau dont il avait vraiment besoin et voilà que
tu le lui demandes, sachant bien qu'il ne déçoit aucun demandeur». Il dit: «Par
Dieu, je ne le lui ai pas demandé pour m'en vêtir mais je voulais uniquement en
faire mon linceul». Sahl a dit: «Ce fut effectivement ce manteau qui lui servit
de linceul». (Rapporté par Al Boukhâri)
568. Selon Abou Musa (das),
le Messager de Dieu (bsdl) a
dit: «Les Ash'arites (la tribu de Abou Musa), lorsqu'ils épuisent leurs
provisions au cours d'une expédition militaire, ou bien lorsque les ressources
de leurs familles deviennent rares, rassemblent ce qu'ils ont dans un seul
manteau puis se le partagent à égalité. C'est pourquoi ils m'appartiennent et
je leur appartiens». (ura)