31 - La réconciliation entre les gens

 

Dieu le Très-Haut a dit:

1. Chapitre 4 - verset 114: «II n'y a rien de bon dans beaucoup de leurs conversations secrètes sauf s'il s'agit d'ordonner une aumône ou une action de bien ou une réconciliation entre les gens».

2. Chapitre 4 - versets 128: «La réconciliation est bien meilleure».

3. Chapitre 8 - verset 1: «Craignez donc pieusement Dieu et améliorez vos rapports entre vous».

4. Chapitre 49 - verset 10: «Les Croyants ne sont que des frères. Ramenez donc la paix entre vos deux frères».

Pour ce qui est des Hadiths:

 

 

248. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Pour chacun de ses os, l'homme doit une aumône à chaque jour qui voit le soleil se lever. Tu arbitres en toute justice entre deux parties et tu as là une aumône. Tu aides quelqu'un à monter sur sa bête ou à charger ses bagages sur elle et tu as là une aumône. La parole gentille est une aumône. Pour chacun de tes pas vers la mosquée tu as une aumône. Quand tu retires un obstacle de la voie publique tu as encore une aumône». (ura)

 

249. Oummou Koulthùm Bent 'Oqba (das) a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «N'est pas menteur celui qui réconcilie les gens en disant à chacun des deux adversaires que l'autre a dit du bien de lui». (ura)

Dans une autre version de Moslem, elle dit: «Je ne l'ai jamais entendu autoriser le mensonge sauf dans trois cas:

— La guerre.

— La réconciliation des gens.

— Ce que dit l'homme à sa femme et la femme à son mari.

Commentaire

On demanda au Prophète (bsdl) si le Croyant pouvait être peureux. Il dit «Oui». On lui demanda s'il pouvait être avare. Il dit: «Oui». Mais quand on lui demanda s'il pouvait être menteur il dit catégoriquement: «Non». Il permit cependant le mensonge dans trois cas précis:

1. Dans la guerre: une fois la guerre déclarée, toutes les ruses sont permises et le Prophète (BSDL) a même dit: «La guerre n'est que l'art de tromper l'ennemi».

2. Dans la réconciliation des gens. Il permettait de dire à chacun des deux ennemis que l'autre a dit du bien de lui, même s'il n'en est rien. Cela ne nuit à personne et aide à ramener la paix et la concorde entre les gens.

3. Dans ce que dit l'homme à sa femme et la femme à son mari. Comme, par exemple, le fait de lui dire qu'elle est toujours belle alors que l'âge l'a bien ternie, par esprit chevaleresque et par miséricorde.

 

250. Selon 'Âisha (das), le Messager de Dieu (bsdl) entendit une fois deux rivaux discuter à voix haute devant sa porte. Or voici que l'un d'eux priait l'autre de renoncer à une partie de sa créance et de lui faire des facilités pour le reste. L'autre disait: «Par Dieu, je n'en ferai rien». Le Messager de Dieu (bsdl) sortit alors à eux et leur dit: «Où est celui qui jure par Dieu de ne pas faire du bien? «L'autre dit: «Moi, ô Messager de Dieu! et j'accepte maintenant la solution qui lui convient».

 

251. Selon Sahl Ibn Sa'd Asà^di (das), le Messager de Dieu bsdl) apprit qu'il y avait un litige entre les membres de la tribu des Bani 'Amr Ibn 'Awf. Le Messager de Dieu (bsdl) sortit avec un groupe de gens pour les reconcilier. Les Bani 'Amr le retinrent (à manger) alors que vint (à Médine) l'heure de la prière.Bilàl (le Muezzin du Prophète) vint dire à Abou Bakr; «O Abou Bakr! Le Messager de Dieu (bsdl) semble avoir été retenu alors qu'est venue l'heure de la prière. Veux-tu bien y présider à sa place?» Il dit: «Oui, si tu veux». Bilâl annonça alors l'entrée en prière et Abou Bakr s'avança et dit (pour ouvrir la prière): «Allàhouakbar!» Les gens le dirent à sa suite. Juste à ce moment, le Messager de Dieu (bsdl) arriva en s'avançant dans les rangs pour y prendre place. Les gens (offusqués de voir le Prophète prier derrière quelqu'un) se mirent à taper des mains (pour dire à Abou Bakr de céder sa place au Prophète). Or, Abou Bakr, quand il était en prière, ne regardait jamais derrière lui. Mais, quand les battements des mains redoublèrent, il tourna la tête. Il vit le Messager de Dieu (bsdl) qui lui fit signe de continuer à diriger la prière. Abou Bakr (das) leva cependant la main (en signe d'excuse) et marcha à reculons jusqu'à sa place dans le rang des prieurs. Le Messager de Dieu s'avança alors à sa place et présida à la prière. Une fois la prière achevée, il se tourna vers les gens et leur dit: «Qu'avez-vous, quand vous avez trouvé quelque chose à redire dans la prière, à battre des mains? Seules les femmes battent des mains (car la voix de la femme ne doit pas être entendue par les étrangers à elle). Dorénavant, quand vous trouvez quelque chose à redire dans la prière, dites à voix haute: «Soubhànallàh!» Nul, en effet, n'entend «Soubhànallàh» sans se retourner». Et toi, Abou Bakr, qu'est-ce qui t'a empêché de continuer à diriger la prière quand je t'ai fait signe de le faire?» Abou Bakr dit: «II ne convenait pas au fils d'Abou Qouhàfa (lui-même) de présider à la prière devant le Messager de Dieu (bsdl)». (ura)

 

Commentaire

Quand on est en prière on n'a pas le droit de parler. Cependant, quand l'Imam se trompe, les orants doivent le lui signaler en disant «Soubhànallàh». Les femmes, par contre, dont la voix fait partie des choses à voiler, se contentent de taper des mains. C'est pourquoi, dans les mœurs islamiques, il ne convient en aucun cas aux hommes d'applaudir car c'est le propre des femmes.

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