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- La réconciliation entre les gens
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 4 - verset 114: «II n'y a rien de
bon dans beaucoup de leurs conversations secrètes sauf s'il s'agit d'ordonner
une aumône ou une action de bien ou une réconciliation entre les gens».
2. Chapitre 4 -
versets 128: «La réconciliation est bien meilleure».
3. Chapitre 8 -
verset 1: «Craignez donc pieusement Dieu et améliorez vos rapports entre
vous».
4. Chapitre 49 -
verset 10: «Les Croyants ne sont que des frères. Ramenez donc la paix entre
vos deux frères».
Pour ce qui est des
Hadiths:
248. Selon Abou Hourayra (das),
le Messager de Dieu (bsdl) a
dit: «Pour chacun de ses os, l'homme doit une aumône à chaque jour qui voit le
soleil se lever. Tu arbitres en toute justice entre deux parties et tu as là
une aumône. Tu aides quelqu'un à monter sur sa bête ou à charger ses bagages
sur elle et tu as là une aumône. La parole gentille est une aumône. Pour chacun
de tes pas vers la mosquée tu as une aumône. Quand tu retires un obstacle de la
voie publique tu as encore une aumône». (ura)
249. Oummou Koulthùm Bent 'Oqba (das) a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «N'est pas menteur celui
qui réconcilie les gens en disant à chacun des deux adversaires que l'autre a
dit du bien de lui». (ura)
Dans une autre version
de Moslem, elle dit: «Je ne l'ai jamais entendu autoriser le mensonge sauf dans
trois cas:
— La guerre.
— La réconciliation
des gens.
— Ce que dit l'homme à
sa femme et la femme à son mari.
Commentaire
On demanda au Prophète
(bsdl) si le Croyant pouvait être
peureux. Il dit «Oui». On lui demanda s'il pouvait être avare. Il dit: «Oui».
Mais quand on lui demanda s'il pouvait être menteur il dit catégoriquement:
«Non». Il permit cependant le mensonge dans trois cas précis:
1. Dans la guerre: une
fois la guerre déclarée, toutes les ruses sont permises et le Prophète (BSDL) a
même dit: «La guerre n'est que l'art de tromper l'ennemi».
2. Dans la
réconciliation des gens. Il permettait de dire à chacun des deux ennemis que
l'autre a dit du bien de lui, même s'il n'en est rien. Cela ne nuit à personne
et aide à ramener la paix et la concorde entre les gens.
3. Dans ce que dit
l'homme à sa femme et la femme à son mari. Comme, par exemple, le fait de lui
dire qu'elle est toujours belle alors que l'âge l'a bien ternie, par esprit
chevaleresque et par miséricorde.
250. Selon 'Âisha (das),
le Messager de Dieu (bsdl) entendit
une fois deux rivaux discuter à voix haute devant sa porte. Or voici que l'un
d'eux priait l'autre de renoncer à une partie de sa créance et de lui faire des
facilités pour le reste. L'autre disait: «Par Dieu, je n'en ferai rien». Le
Messager de Dieu (bsdl) sortit alors
à eux et leur dit: «Où est celui qui jure par Dieu de ne pas faire du bien? «L'autre
dit: «Moi, ô Messager de Dieu! et j'accepte maintenant la solution qui lui convient».
251. Selon Sahl Ibn Sa'd Asà^di (das), le Messager de Dieu bsdl)
apprit qu'il y avait un litige entre les membres de la tribu des Bani
'Amr Ibn 'Awf. Le Messager de Dieu (bsdl)
sortit avec un groupe de gens pour les reconcilier. Les Bani 'Amr le
retinrent (à manger) alors que vint (à Médine) l'heure de la prière.Bilàl (le
Muezzin du Prophète) vint dire à Abou Bakr; «O Abou Bakr! Le Messager de Dieu (bsdl) semble avoir été retenu alors
qu'est venue l'heure de la prière. Veux-tu bien y présider à sa place?» Il dit:
«Oui, si tu veux». Bilâl annonça alors l'entrée en prière et Abou Bakr s'avança
et dit (pour ouvrir la prière): «Allàhouakbar!» Les gens le dirent à sa suite.
Juste à ce moment, le Messager de Dieu (bsdl)
arriva en s'avançant dans les rangs pour y prendre place. Les gens
(offusqués de voir le Prophète prier derrière quelqu'un) se mirent à taper des
mains (pour dire à Abou Bakr de céder sa place au Prophète). Or, Abou Bakr,
quand il était en prière, ne regardait jamais derrière lui. Mais, quand les
battements des mains redoublèrent, il tourna la tête. Il vit le Messager de
Dieu (bsdl) qui lui fit signe de
continuer à diriger la prière. Abou Bakr (das)
leva cependant la main (en signe d'excuse) et marcha à reculons jusqu'à
sa place dans le rang des prieurs. Le Messager de Dieu s'avança alors à sa
place et présida à la prière. Une fois la prière achevée, il se tourna vers les
gens et leur dit: «Qu'avez-vous, quand vous avez trouvé quelque chose à redire
dans la prière, à battre des mains? Seules les femmes battent des mains (car la
voix de la femme ne doit pas être entendue par les étrangers à elle).
Dorénavant, quand vous trouvez quelque chose à redire dans la prière, dites à
voix haute: «Soubhànallàh!» Nul, en effet, n'entend «Soubhànallàh» sans se
retourner». Et toi, Abou Bakr, qu'est-ce qui t'a empêché de continuer à diriger
la prière quand je t'ai fait signe de le faire?» Abou Bakr dit: «II ne convenait
pas au fils d'Abou Qouhàfa (lui-même) de présider à la prière devant le Messager
de Dieu (bsdl)». (ura)
Commentaire
Quand on est en prière on n'a pas le droit de parler.
Cependant, quand l'Imam se trompe, les orants doivent le lui signaler en disant
«Soubhànallàh». Les femmes, par contre, dont la voix fait partie des choses à
voiler, se contentent de taper des mains. C'est pourquoi, dans les mœurs
islamiques, il ne convient en aucun cas aux hommes d'applaudir car c'est le
propre des femmes.