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- L'interdiction de se lamenter à voix haute sur le mort, de se frapper la
joue, de se déchirer les vêtements, de s'arracher les cheveux ou de les raser
et d'appeler sur soi-même le malheur et la perte
1657. Selon 'Omar Ibn Al Khattàb (das), le Prophète (bsdl)
a dit: «Le mort est tourmenté dans sa tombe pour les lamentations qu'on
prononce sur lui». Dans une autre version: «Aussi longtemps qu'on se lamente
sur lui». (ura)
1658. Selon Ibn Mas'ùd (das),
le Messager de Dieu (bsdl) a
dit: «Ne fait pas [ partie de notre communauté celui qui se frappe les
joues, qui déchire ses vêtements et qui appelle sur lui-même le malheur à la
manière de l'obscurantisme préislamique». (URA)
1659. Abou Bourda rapporte: «Abou Musa fut saisi d'une
douleur et il en perdit connaissance, cependant que sa tête reposait sur le
genou de l'une de ses femmes. Cette dernière se mit à pousser des cris de
désespoir. Il ne put alors lui faire aucun reproche mais dès qu'il revint à lui
de son évanouissement il dit: «Je désavoue tout ce qu'a desavoué le Messager de
Dieu (bsdl): celle qui se lamente
à voix haute, qui se rase les cheveux et se déchire les vêtements (en signe de désespoir
et de révolte)». (ura)
1660. Al Moughyra Ibn Sho'ba (das) rapporte: «J'ai entendu dire le Messager de Dieu (bsdl): «Celui sur qui on pleure à haute
voix sera tourmenté pour ces lamentations le jour de la résurrection». (ura)
1661. Oummou 'Atiya Nouseyba (das) rapporte: «Lors de notre prestation d'allégeance, Le
Messager de Dieu (bsdl) prit sur
nous l'engagement de ne plus nous lamenter (sur les morts)». (ura)
1662. Annou'màn Ibn Bashir (das)
rapporte: «'Abdullàh Ibn Rawàha perdit connaissance. Sa sœur se mit à
pleurer et à dire: «Oh mon deuil pour mon seigneur! Oh mon deuil pour ma
montagne!» énumérant ainsi ses qualités. A son ' réveil il dit: «Pour chacun
des noms que tu m'as attribués on m'a demandé brutalement: «Est-ce que tu
l'étais vraiment?» (Rapporté par Al Boukhàri)
1663. Ibn 'Omar rapporte: «Sa'd Ibn 'Oubâda se plaignit
d'une grande douleur. Le Messager de Dieu (bsdl)
vint lui rendre visite en compagnie de 'Abdurahman Ibn 'Awf (das), Sa'd Ibn Abi Waqqâs (das) et 'Abdullàh Ibn Mas'ùd (das). Quand il entra chez lui, il le
trouva évanoui. Il demanda: «Est-il mort?». Ils dirent: «Non, ô Messager de
Dieu!» Le Messager de Dieu (bsdl) se
mit à pleurer et, quand les gens le virent pleurer, ils en firent de même. Il
leur dit: «M'entendez- vous bien? Dieu ne tourmente pas le mort pour les larmes
des yeux, ni pour le chagrin du cœur, mais pour celle-ci (désignant la langue).
Dans ce cas II tourmente ou se montre clément». (ura)
1664. Selon Abou Màlek Al Ash'ari (das), le Messager de Dieu (bsdl)
a dit: «Quand celle qui se lamente sur les morts ne s'en repent pas
avant sa mort, elle est ressuscitée le jour de la résurrection avec un vêtement
de goudron et un gilet de gale». (Rapporté par Moslem)
1665. Ouseyd Ibn Abi Ouseyd, de la deuxième génération,
rapporte ce qu'a dit l'une de celles qui ont fait acte d'allégeance au Messager
de Dieu (bsdl): «Parmi les bonnes
actions que nous nous sommes engagées à faire vis-à-vis du Messager de Dieu (bsdl) est de ne pas lui désobéir, de ne
pas nous griffer le visage (par désespoir et révolte), de ne pas appeler sur
nous le malheur, de ne pas déchirer nos vêtements et de ne pas défaire nos
coiffures». (Rapporté par Abou Dawùd)
1666. Selon Abou Musa (das),
le Messager de Dieu (bsdl) a
dit: «Chaque fois que quelqu'un meurt et que le pleureur de la tribu se lève
pour dire: «Oh mon deuil pour ma montagne! Oh mon deuil pour mon seigneur!» et
autres noms pareils, on charge deux Anges de le pousser brutalement avec leurs
poings dans sa poitrine en lui disant: «L'étais-tu vraiment?» (Rapporté par
Attirmidhi)
1667. Selon Abou Hourayra (das),
le Messager de Dieu (bsdl) a
dit: «Les gens commettent deux actes qui les font apparenter aux Mécréants: ils
jettent un doute sur la filiation légale des autres et ils pleurent leurs morts
à haute voix». (Rapporté par Moslem)