3-
La patience (ou l’endurance)
3.200 O vous
qui avez cru ! Soyez patients et rivalisez de patience (avec vos
ennemis)
2.155 Nous vous éprouverons sûrement un
tant soit peu par la peur, la famine, la réduction des biens, des personnes et
des récoltes. Et annonces la bonne nouvelle aux patients.
39.10 …Seuls les patients reçoivent leur
salaire pleinement et sans compter (ou : sans subir de jugement)
42.43 Celui qui se montre patient et pardonne,
c’est certainement là une marque de caractère.
2.153 O vous qui avez cru ! Prenez
aide dans la patience et la prière ! Dieu est certainement avec les
patients.
47.31 Oui, Nous vous mettrons sûrement à
l’épreuve afin de connaître ceux d’entre vous qui combattent (pour la cause de
Dieu) et qui se montre patients et afin d’éprouver vos nouvelles.
Les versets concernant la prescription de
la patience et montrant sa grande valeur sont très nombreux et notoires. Quant
aux hadiths, en voici quelques-uns :
25. D’après Abou Malek Al Ash’arî (RA), le
Messager de Dieu (saws) a dit : « La pureté rituelle (ou la propreté)
représente la moitié de la foi – La louange est à Dieu, remplit la balance -u
jugement dernier) – Gloire et pureté à Dieu ainsi que la louange (soubhanAllahi
wal hamdoullillahi), remplit tout l’espace entre les cieux et la terre – La
prière est une lumière. L’aumône est une preuve (de foi sincère) – La patience
est une clarté – Le Coran est un argument pour ou contre toi : Tous les
hommes prennent le matin le chemin (du marché), il en est qui vend son âme (à
Dieu) et qui l’a ainsi affranchie ; et il en est qui la condamne à sa
perte éternelle ( en la vendant au Diable) ». (Rapporté par Moslem)
26. Abou Sa’id Al Khoudri (DAS) rapporte
ceci : « Un groupe d’Ansarites (premiers Musulmans de Médine)
demandèrent assisstance matérielle au Messager de Dieu (saws) qui la leur
donna. Puis ils lui en demandèrent de nouveau et la leur donna. Jusqu’à
l’épuisement de tout ce qu’il avait. Une fois qu’il avait dépensé tout ce qu’il
possédait, il leur dit : « Tant que je détiendrai quelque bien je
n’en serai jamais avare avec vous. Mais celui qui se refuse par fierté d’âme de
tendre la main aux autres, Dieu lui sauvegarde sa fierté. Celui qui n’exprime
pas son besion, Dieu le met au-dessus du besoin. Celui qui s’astreint de
patienter, Dieu lui en donne la force. Nul n’a reçu de don meilleur et plus
abondant que celui de la patience ». (URA)
27. Selon Souhayb Ibn Sinan (DAS), le
Messager de Dieu (saws) a dit : « Ce que l’affaire du Croyant est
etonnante ! Son affaire ne comporte (pour lui) que du bien, et cette
faveur n’appartient qu’au Croyant : s’il est l’objet d’un événement
heureux, il remercie Dieu et c’est là pour lui une bonne chose. S’il est victime
d’un malheur, il l’endure avec patience et c’est là encore pour lui une bonne
chose ». (rapporté par Moslem)
28. Anas (DAS) a dit : «Quand le
Prophète (saws) se sentit bien lourd (sous l’effet de la maladie) il commença
par être voilé par les vagues successives de l’agonie. (Sa fille) Fatima (DAS)
dit : « Malheur à moi, comme mon père est souffrant ! » Il
dit : « Ton père ne connaîtra plus de souffrance après ce
jour ». Une fois mort, elle dit : « O père ! Il a répondu à
l’appel de son Seigneur. O père ! Les jardins du Paradis ont sa demeure. O
père ! Nous faisons part de sa mort à l’Ange Gabriel ». Quand on
l’enterra,
29. Ousama Ibn Zeyd (DAS), le protégé et le
bien-aimé du Messager de Dieu (saws), fils de son bien-aimé (DAS) a dit :
«La fille du Prophète (saws) envoya quelqu’un dire à son père : « Mon
fils est dans l’agonie de la mort, viens donc nous tenir compagnie ! ».
Il lui envoya quelqu’un lui présenter son salut et dire : « Ce que
Dieu a pris Lui appartient et c’est à Lui qu’appartient Toujours ce qu’Il a
donné. Tous chez Lui est lié à un terme assigné à l’avance. Prends donc
patience et espère-s’en la récompense de Dieu ! » Elle lui envoya de
nouveau, l’adjurant avec insistance de venir auprès d’elle. Il se leva alors en
compagnie de Sa’d Ibn ‘Oubada, de Mou’adh Ibn Jabal, de Oubay Ibn Ka’b, de Zeyd
Ibn Thabet et d’autres (DAS). On leva le petit agonisant vers le Messager de Dieu
(saws) qui le mit sur ces genoux alors que son âme commençait à bouger et à se
troubler. Les yeux du Messager débordèrent de larmes. Sa’d lui dit :
« Qu’est-ce donc que cela, O Messager de Dieu ? » Il dit :
« cela est une miséricorde que Dieu le Très Haut a placé dans le cœur de
Ses esclaves
(Dans une autre version : « Dans le
cœur de qui il a voulu de Ses esclaves. »
) . Et Dieu n’est Miséricordieux qu’avec ceux de Ses esclaves qui le
sont eux-mêmes ».
Commentaire :
Dans
ce hadith on voit que Sa’d Ibn ‘Oubada s’est étonné de voir le Prophète (saws)
« faiblir » devant le malheur au point de pleurer. Mais le Prophète
(saws) lui répliqua que ce n’était pas de la faiblesse mais de la miséricorde
et de la compassion. Si cette miséricorde était une faiblesse, Dieu ne se
serait pas nommé le Miséricordieux.
Ce
qui est interdit dans le deuil c’est ce désespoir révolté et tapageur que
laissaient voir les Arabes avant l’Islam. Ils criaient à tue-tête leur
rébellion contre l’arrêt du destin ; ils se frappaient le visage, se
griffaient et allaient même jusqu’à déchirer leurs vêtements. Donc les larmes
sont une source de miséricorde pour le défunt et un soulagement pour celui qui
les verse. Mais tout le reste est un signe d’irrespect et de révolte vis-à-vis
de la volonté de Dieu auquel nous devons tout et vers Lequel tout doit
retourner en toute justice ; il ne fallait que reprendre ce qui Lui
appartient.
30. D’après Chou’ayb (RA), Messager de Dieu
(saws), a dit : « jadis vivait un roi qui avait un sorcier. Quand le sorcier
se sentit vieillir, il dit au roi : « Me voilà maintenant âgé.
Envoie-moi donc un jeune homme pour que je lui enseigne la magie ». Il lui
envoya un jeune homme. Sur son chemin vers le sorcier, le jeune homme rencontra
un moine. Il s’assit auprès de lui et écouta ses paroles qui lui plurent. Il
faisait ainsi chaque fois qu’il se rendait chez le sorcier. Quand il arrivait
auprès du sorcier, ce dernier le frappait pour son retard. Il s’en plaignit au
moine qui lui dit : « Quand tu as peur de la colère du sorcier, dis
lui : « J’ai été retenu par ma famille » et quand tu
crains la colère de la famille, dis lui : « J’ai été retenu par le
sorcier ».
Entre-temps, voilà qu’une bête énorme
interdit le passage aux gens. Le jeune homme dit : « Aujourd’hui je vais
savoir qui du sorcier ou du moine à la plus grande valeur ». Il prit une
31. Anas (DAS) a dit : «Le prophète
(saws) passa devant une femme qui pleurait auprès d’une tombe. Il lui
dit : « Crains Dieu et sois patiente ! » Elle
dit : « Laissez moi en paix ! Tu n’as pas été touché par le
malheur qui m’accable et tu n’a jamais rien connu de tel. » Quelqu’un lui
dit : « C’est le Prophète (saws) » Elle se présenta à
32. Abou Hourayra (DAS) rapporte que le
messager de Dieu (saws) a dit : « Dieu le Très-Haut dit : «Quand
Je reprends à Mon esclave croyant l’âme de l’être qu’il aime le plus au monde
et qu’il se montre patient dans l’espoir de Ma récompense, Je n’en ai d’autre
récompense pour lui que le Paradis. » (Rapporté par Al Boukhari)
33. Aisha (DAS) a dit avoir interrogé le
Messager de Dieu (saws) sur la peste. Il l’informa que c’était un fléau que
Dieu le Très-Haut envoie sur qui Il veut .Il en a cependant une miséricorde
pour les Croyants car il n’est pas un être se trouvant en pleine épidémie peste
restant malgré cela dans son pays (pour ne pas propager la maladie), s’armant
de patience dans l’espoir de Ma récompense et convaincu que seul peut
l’atteindre ce que Dieu lui a prédestiné, qui n’ai un salaire égal à celui du
martyr ». (Rapporté par Al Boukhâri)
34. Anas (RA) rapporte ceci:
« J’ai entendu le messager de Dieu (saws) dire : « Dieu Tout
Puissant a dit : « Quand J’éprouve Mon esclave dans les deux choses
qu’il aime le plus (ses yeux) et qu’il se montre patient, Je lui donne le
Paradis en dédommagement de leur perte ». (Rapporté par Al Boukhâri)
35. ‘Ata’ Ibn Rabah a dit :
« Ibn ‘Abbas (RA) m’a dit : « Veux-tu que je te montre une femme
de ceux que Dieu destine au Paradis ? » Je dis :
« Oui ». Il dit : « Cette femme noire est venue dire au
prophète (saws) : « J’ai des crises d’épilepsie au cours desquelles
il m’arrive de me découvrir malgré moi. Prie donc pour moi Dieu le
Très-Haut » ! Il lui dit : « Si tu veux bien patienter, tu
as le Paradis et, si tu veux que je prie Dieu le Très-Haut pour ta guérison, je
le fais et Il te guérira ». Elle dit : « Je préfère plutôt
patienter ». Puis elle ajouta : « Il m’arrive dans ces crises de
me découvrir, prie Dieu pour que cela ne m’arrive plus ». Et il pria pour
elle ». (URA)
36. ‘Abdullâh Ubn Mas’ud (RA) a dit :
« C’est comme si je voyais encore le messager de Dieu (saws) racontant
l’histoire de l’un des Prophètes (as) que son peuple avait frappé au point de
faire couler son sang. Il essuyait le sang de son visage et disait :
« Seigneur Dieu ! Absous mon peuple car il est ignorant ».
(URA)
37. Selon Abou Sa’id et Abou Hourayra (RA),
le Prophète (saws) a dit : « Il n’est pas une fatigue ou une maladie,
ou un souci, ou une peine, ou un mal, ou une angoisse qui touche le Musulman,
jusqu’à l’épine qui le pique, sans que Dieu ne lui efface à cause de cela une
partie de ses péchés ». (URA)
38. Ibn Mas’ud (RA) a dit : « Je
m’introduis chez le Prophète (saws) alors qu’il agonisait. Je dis :
« O Messager de Dieu ! Te
voilà donc dans de cruelles souffrances ! ». Il dit : « Oui
vraiment. Je souffre autant que deux personnes ». Je dis « C’est que
tu as ainsi deux salaires ? » Il dit : « Oui, c’est ainsi.
Il n’est pas un Musulman qui souffre d’un mal, d’une piqûre d’épine, ou de
quelque chose de plus important, sans que Dieu ne lui efface à cause de cela
ses mauvaises actions et sans que ses péchés ne tombent comme tombent les
feuilles mortes de l’arbre ». (URA)
39. Abou Hourayra (RA) a dit, le Messager de
Dieu (saws) a dit : « Celui a qui Dieu veut du bien se voit
touché dans ce qu’il à de plus cher ». (Rapporté par Al Boukhâri)
40. Selon Anas (RA), le Messager de
Dieu (saws) a dit : « Aucun d’entre vous ne doit souhaiter la
mort pour un mal dont il souffre. S’il doit absolument le faire qu’il
dise : « Seigneur Dieu ! Garde-moi en vie tant que la vie m’est
préférable et fais-moi mourir si la mort m’est préférable ». (URA)
41. Khabbab Ibn Al Aratt (RA) a dit :
« Nous nous plaignîmes un jour auprès du Messager de Dieu (saws)
alors qu’il était allongé à l’ombre de la Ka’ba, la tête appuyée sur son
manteau. Nous dîmes : « Que n’appelles-tu pour nous le secours de
Dieu ? Que ne pries-tu pour nous ? ». Il dit : « Parmi
ceux qui vivaient avant vous, on prenait l’un d’eux, on lui creusait un trou et
on l’y mettait. On apportait ensuite une scie qu’on lui plaçait sur la tête
qu’on sciait ainsi en deux morceaux. Ou bien on passait sur sa tête un peigne
de fer jusqu’à lui arracher ce qu’il y avait au dessous de sa chair et de ses
os. Ce n’arrivait pourtant pas à lui renier sa foi. Par Dieu, Dieu accomplira
cette chose (l’Islam) jusqu’à ce que le voyageur aille sur sa monture de San’a’
à Hadramawt ne craignant que Dieu ou le loup pour ses troupeaux ». (Dans
une autre version : « Alors qu’il appuyait sa tête sur son manteau et
nous avions souffert de durs tourments de la part des idolâtres).
42. Ibn Mas’ud (DAS) a dit :
« Quand ce fut le fameux jour de Houneyn (nom de la rude bataile qui
opposait les Musulmans à la coalition dédouine dirirfée par la tribu Haouazin
devant le fief montagneux de Ta’if an VIII de l’Hégire) le Messager de
Dieu (saws) fit des préférences à certains dans le passage du butin.
Ainsi donna-t-il à Al Aqra Ibn Habis cent chameaux. Il donna la même chose à
‘Ouyayna Ibn Hisn. Il donna aussi àà des gens parmi la noblesse arabe en les
favorisant dans le partage. Quelqu’un dit alors : « Par Dieu, voila
bien une répartition qui manque de justice et ou l’on a pas rechercher la
satisfaction de Dieu. » Je ne rendis effectivement auprès de lui et lui
contai la chose. Son visage devint rouge intense et il dit : « Qui
donc est juste si Dieu et Son Messager de Dieu ne le sont pas ? »
Puis il ajouta : «Que Dieu ait Moïse dans Sa miséricorde ! On lui a
fait en effet des torts bien plus grands et il endura pourtant avec
patience. » Je dis : « Je ne lui adresserai certainement plus
jamais la parole après c qu’il a dit. » (URA)
43. Anas (DAS) a dit : « Le
messager de Dieu (saws) a dit : « Quand Dieu veut du bien de Son
esclave, Il lui accélère son châtiment dans ce monde.
44. D’après Anas (DAS), l’un des fils de Abou
Talha en était aux souffrances ultimes. Abou Talha sortit alors et l’enfant
rendit l’âme. Quand Abou Talha rentra à la maison, il dit : « Quand
est-il advenu de mon fils ? » Oummou Souleym (sa femme) lui
dit : « Il est maintenant plus calme que jamais. » Elle lui
présenta son diner qu’il mangea, puis eut avec elle des rapports. Quand il en eut
terminé, elle lui dit : « Allez enterrer l’enfant. » Le
lendemain matin Abou Talha se rendit chez le Prophète (saws) et l’en informa.
Il lui demanda : « Avez-vous eu des rapports ? » Il
dit : « Oui » Il dit : « Seigneur Dieu ! bénis-leur
leurs rapports ! » Elle mit au monde un garçon. Abou Talha me dit
alors : « Va le porter au Prophète et il envoya avec lui quelques
dattes. Le Messager de Dieu (saws) demanda : « As-tu rapporté des
choses avec lui ? » Je dis : « Oui, des dattes ». Le
prophète (saws) prit et les mâcha. Il les plaça ensuite dans sa main et les lui
colla à son palais. Il lui donna le nom de Abdullah. (URA)
Dans
une autre version d’Al Boukhari : Ibn ‘ouyayna dit : « Un
Ansarite m’a dit : « Je lui ai vu naître neuf garcons ayant tous
appris le Coran. » Il voulait dire neuf des fils de leur enfant
‘Abdullah.
Dans
la version de Moslem : l’un des fils de Abou Talha de sa femme, Oummou
Souleym, mourut. Elle dit : « Quand il rentra à la maison, le lui
présentai son dîner qu’il manga. Puis je me fis plus belle que jamais et nous
eûmes des rapports. » Et lui dit seulement alors : « Que
dirait-tu, o Abou Talha, si des gens prêtent à d’autres quelque chose pui leur
demandent de la leur rendre, peuvent-ils la leur refuser ? ». Il
dit : « Non » Elle dit alors : « Dans ce cas demande à
Dieu de te récompenser pour avoir accepter avec résignation la port de ton
fils. » Il se fâcha puis il dit : « Tu m’as d’abord laisser me
souiller avec toi avant de m’annoncer la mort de mon fils ! » Il alla
conter la chose au Messager de Dieu (saws) qui dit : « Que Dieu vous
bénisse cette nuit ! »Il dit : « Elle tomba enceinte »
Il dit encore : « Le Messager de Dieu était alors en voyage et elle
était avec lui. Or quand le Messager de Dieu rentrait à Médine, il ne le
faisait jamais de nuit. Quand ils furent près de Médine, elle fut prise par les
douleurs de l’enfantement. Abou Talha de détacha de la caravane pour s’occuper
d’elle. Le Messager de Dieu (saws) reprit cependant sa route et Abou Talha
disait : « Seigneur ! Tu
45. D’après Abou Hourayra (RA), le Messager
de Dieu (saws) a dit : « Le fort n’est pas celui qui terrasse ses
adversaires, mais seul est
46. Souleymân Ibn Chord (RA) a dit :
« J’étais assis aux côtés du Prophète (saws) cependant que deux hommes
échangeaient des injures. Le visage de l’un d’eux devint rouge et les veines de
son cou se gonflèrent. Le Messager de Dieu (saws) dit : « Je connais
certainement un mot qui, s’il le disait, ferait partir ce qu’il ressent. S’il
disait : « Je me mets sous la protection de Dieu contre le Diable
voué à la lapidation » cela ferait partir sa colère ». On dit alors à
cet homme : « Mets-toi sous la protection de Dieu contre le Diable
voué à la lapidation ». (URA)
47. Selon Mou’adh Ibn Anas (RA), le Prophète
(saws) a dit : « Celui qui refoule sa colère alors qu’il est capable
de l’assouvir, Dieu Tout Puissant l’appelle le jour de la résurrection d’au-dessus
les créatures et le laisse choisir ce qu’il veut parmi les Houris aux beaux
yeux noirs ».
48. Abou Hourayra (RA) rapporte qu’un homme
dit au Prophète (saws) : « Donne-moi un bon conseil ! ». Il
lui dit : « Ne te fâche jamais !». L’autre répéta plusieurs fois
la même demande et, à chaque fois, il lui disait : « Ne te fâche
jamais ! » (Rapporté par Al Boukâri)
49. Selon Abou Hourayra (RA), Messager de
Dieu (saws) a dit : « Le croyant et la croyante ne cessent d’être
éprouvés dans leur corps, leurs enfants et leurs biens jusqu’à ce qu’ils
rencontrent Dieu le Très-Haut sans avoir à répondre d’aucun péché ».
(Rapporté par Tirmidhi)
50. Ibn ‘Abbas (RA) raconte :
« ‘Ouyayna Ibn Hisn vint une fois à Médine chez son neveu Al Hourr Ibn
Qays qui était parmi les rares personnes que ‘Omar (RA) rapprochait de lui.
(Les lecteurs du Coran formaient en effet l’entourage de ‘Omar et étaient ses
conseillers, qu’ils fussent en âge mûr ou des adolescents). ‘Ouuyayna dit à son
neveu : « Mon neveu ! Tu es introduit auprès de
‘Omar ; demande lui donc de m’accorder une audience ! ». ’Omar
la lui accorda ; une fois entré chez ‘Omar, il lui dit : « Gare
à toi, O Ibn Al Khattab ! Par Dieu, tu ne nous donnes pas en abondance et
tu ne juges pas équitablement entre nous ». ‘Omar (RA) se fâcha tellement
qu’il était sur le point de le frapper de sa colère. Al Hourr lui dit
alors : « O Prince des Croyants ! Dieu le Très-Haut a dit à Son
Prophète (saws) : « Sois peu exigent, ordonne selon la bonne coutume
et détourne-toi des insensés » et cet homme fait partie des
insensés ». Par Dieu ! ‘Omar, au simple rappel de ce verset ne le
transgressa pas d’un pouce. Il respectait en effet scrupuleusement les
prescriptions du Livre de Dieu exalté ». (Rapporté par Al Boukhari)
51. Selon Ibn Mas’ud (RA), Messager de Dieu
(saws) a dit : « Il va y avoir après moi du favoritisme et d’autres
choses que vous n’aimerez pas ». On dit : « O Messager de
Dieu ! Que nous ordonnes-tu de alors faire ? ». Il dit : « Vous
remplissez vos obligations vis-à-vis des hommes et demandez à Dieu ce qui vous
est dû ». (URA)
52. D’après Abou Yahya Ouseyd (RA), un
ansarité (Musulman de Médine) dit : « Messager de Dieu ! Peux-tu
m’accorder une charge comme tu en as donné un tel ? ». Il lui
dit : « Vous trouverez après moi quelque favoritisme. Acceptez-le
avec patience jusqu’à ce que vous me rencontriez sur le bord de mon
bassin »
53. D’après Ibn Abi Awfâ (RA), le Messager de
Dieu (saws), dans l’un de ses jours où il rencontra l’ennemi, attendit que le
soleil penchât vers l’horizon et dit : « O gens ! Ne souhaitez
pas la rencontre de l’ennemi et demander à dieu le salut. Mais une fois en face
de lui, montrez-vous patients et sachez que le Paradis est à l’ombre des
sabres ». Le Prophète (saws) ajouta : « Seigneur Dieu !
Toi qui as fait descendre le Livre, qui divises le nuage et vaincs les
coalitions, vaincs-les et donne-nous sur eux la victoire ! ». (URA)