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Le commandement du bien et la proscription du mal
Dieu le Très-Haut a dit :
3.104 : « Qu’à partir de vous se
forme une nation appelant au bien, ordonnant les bons usages et en proscrivant
les mauvais ! Ceux-là sont les récolteurs du succès ».
3.110 : « Vous êtes, depuis
toujours, la meilleure nation suscitée aux humains : vous ordonnez les
bons usages, vous proscrivez ce qui est réprouvé et vous croyez en Dieu ».
7.199 : « Exige ce qui est
aisément supportable, ordonne le bien communément reconnu comme tel et
détourne-toi des insensé ! »
9.71 : « Les croyants et les
croyantes sont étroitement liés les uns aux autres par l’amitié et le soutien
réciproque. Ils prescrivent le bien communément reconnu comme tel et
proscrivent ce qui est unanimement réprouvé ».
5. 78 et 79 : « Ont été maudits
par la bouche de David et de Jésus fils de Marie ceux des fils d’Israël qui ont
renié et ce pour leur désobéissance (à Dieu) et pour leurs agressions répétées.
Quand ils faisaient quelque chose
d’unanimement réprouvé, ils ne se l’interdisaient pas les uns les autres.
Quelle bien mauvaise chose ce qu’ils
faisaient ! »
18.29 : « Dis : « C’est
là la pure vérité venant de votre Seigneur. Que celui qui veut croire croie et
que celui qui veut renier renie ».
15.94 : « Proclame à haute voix
ce qui t’es ordonné ! »
7.165 : « Nous sauvâmes ceux qui
proscrivaient le mal et Nous châtiâmes ceux qui avaient commis l’injustice par
un supplice bien dur pour la rébellion qu’ils manifestaient »
Les versets se rapportant à ce chapitre
sont nombreux et notoires.
Quant aux hadiths :
184. Abou Sa’id Al Khoudri (RA) rapporte qu’il
a entendu le Messager de Dieu (saws) dire : « Que celui d’entre vous
qui voit une chose répréhensible la corrige de sa main ! S’il ne le peut
pas de sa main, qu’il la corrige avec sa langue ! S’il ne le peut
avec sa langue que ce soit avec son cœur et c’est là le degré le plus faible de
la foi ». (Rapporté par Moslem)
185. Selon Ibn Mas’ud (RA), le Messager de
Dieu (saws) a dit : « Il n’est pas de prophète suscité par Dieu à sa
nation qui n’ait eu parmi ses concitoyens des partisans fidèles et des
compagnons adoptant sa ligne de conduite et obéissant à ses ordres. Puis il
viendra après eux des successeurs qui diront ce qu’ils ne font pas eux-mêmes et
feront ce dont ils n’auront pas reçu l’ordre. Celui qui les aura combattus de
sa main sera croyant ; celui qui l’aura combattus de sa langue sera
croyant et celui qui les aura combattus de son cœur sera croyant. Mais après
cela il n’y a plus le poids d’un grain de moutarde de foi ». (Rapporté par
Moslem)
186. ‘Oubâda Ibn Assâmet (RA) a dit :
« Nous avons fait acte d’allégeance au Messager de Dieu (saws) nous
engageant à écouter et à obéir dans l’aisance comme dans la gêne, dans ce qu’on
aime et dans ce qu’on n’aime pas, même si nous voyons régner quelque
favoritisme à notre détriment ; à ne point lutter pour le pouvoir à moins
de voir une mécréance évidente à propos de laquelle nous tenons un argument de
Dieu ; à proclamer la vérité là où que nous soyons sans craindre en Dieu
le reproche de quiconque ». (URA)
187. D’après Annou’mân Ibn Bachir (RA), le
Prophète (saws) a dit : « L’image de celui qui ne reconnaît pas les
interdits de Dieu et cherche à les abolir et l’image de celui qui les transgresse
est
188. La mère des Croyants (femme du Prophète)
Oummou Salma (RA) rapporte que le Prophète (saws) a dit : « On mettra
à votre tête des chefs dont vous approuverez certains comportements et dont
vous désapprouverez d’autres. Celui d’entre vous qui n’aura pas aimé ces
comportements se sera disculpé, celui qui les aura désavoués aura assuré son
salut mais celui qui aura accepté et suivi… (Sous-entendu : celui-là aura
le pire châtiment) ». Ils dirent : « O Messager de Dieu ! Ne
devons-nous pas les combattre ? » Il dit : « Non, tant
qu’ils assurent parmi vous l’office de la prière ». (Rapporté par Moslem)
189. La mère des Croyants Zeynab bent Jahsh
(RA) rapporte que le Prophète (saws) est rentré un jour chez elle épouvanté. Il
répétait (en signe d’étonnement et d’impuissance devant la gravité de la
chose) : « Il n’y a de Dieu que Dieu ; malheur aux arabes pour
un mal terrible qui est désormais tout proche. Ce jour-ci en effet un trou
comme ceci (il fit un rond avec son pouce et son index) s’est ouvert dans le
barrage de Dhoulqarneyn qu’il a construit pour contenir le flot dévastateur des
peuplades sauvages de Gog et Magog ». Elle dit : « O Messager de
Dieu ! Est-ce que nous périrons alors qu’il y aura parmi nous des
saints ? » Il dit : « Oui, quand la corruption et le vice
seront généralisés ». (URA)
190. Selon Abou Sa’id Al Khoudri (RA), le
Prophète (saws) a dit : « Méfiez-vous de cette pratique qui consiste
à vous asseoir dans les rues ! » Ils dirent : « O Messager
de Dieu ! Nous ne pouvons nous en passer car c’est là pour nous l’occasion
de parler entre nous ». Le Messager de Dieu (saws) leur dit alors :
« Si vous tenez absolument à cette pratique, donnez au moins à la rue son
droit ». Ils dirent : « Et quel est le droit de la rue ? O
Messager de Dieu ! » Il dit : « Ne pas regarder les
passants, ne pas leur faire du tort, leur rendre leur salut, commander le bien
et interdire le mal ». (URA)
191. D’après Ibn ‘Abbas (RA), le Messager de
Dieu (saws) vit une bague d’or au doigt d’un homme. Il la lui retira et la jeta
par terre en disant : « Comment dont est-ce que l’un de vous
saisit de sa main une braise en connaissance de cause ? » Une fois
que le Messager de Dieu (saws) s’en alla, on dit à cet homme :
« Ramasse ta bague et tires-en quelque profit ! » Il dit :
« Non, par Dieu ! Jamais je ne la reprendrai alors que le Messager de
Dieu (saws) l’a jetée par terre ». (Rapporté par Moslem)
192. Al Hasan Al Basri rapporte que le
compagnon du Prophète (saws) A’idh Ibn ‘Amr (RA) entra un jour chez
‘Oubeydillah Ibn Zeyd et lui dit : « Mon petit ! J’ai entendu
dire le Messager de Dieu (saws) : « Le plus mauvais berger est celui
qui brise l’échine de son troupeau. Garde-toi d’être de ce genre ». Il lui
dit : « Assieds-toi donc ! Tu n’es en vérité que le déchet
(le son) des Compagnons de Mohammad (saws) ». Il lui dit :
« Est-ce qu’ils avaient donc un déchet ? Mais le déchet ne vint en
vérité qu’après eux et à partir d’autres qu’eux ». (Rapporté par Moslem)
193. Houdheyfa (RA) rapporte que le Prophète
(saws) a dit : « Par celui qui teint mon âme dans Sa main, vous
commanderez le bien et interdirez le mal ou bien vous ne serez certainement pas
loin de voir Dieu envoyer sur vous un châtiment venant de Lui. Vous
L’invoquerez alors et Il ne répondra pas à votre appel ». (Rapporté par
Tirmidhi)
194. Selon Abou Sa’id Al Khoudri (RA), le
Prophète (saws) a dit : « Le meilleur combat (au service de Dieu) est
une parole de justice et de vérité prononcée chez un tyran ». (Rapporté
par Abou Daoud et Tirmidhi)
195. Selon Ibn Mas’ud (RA), le Messager de
Dieu (saws) a dit : « La faveur religieuse commença à s’atténuer chez
les fils d’Israël à partir du moment où l’homme en rencontrait un autre et lui
disait : « O toi ! Crains Dieu et mets fin à tes
agissements ! Ce sont des choses interdites ». Puis il le rencontrait
le lendemain sans qu’il ait changé sa conduite. Cela ne l’empêchait pourtant
pas de manger à sa table, de boire avec lui et de s’asseoir en sa compagnie.
Quand tel fut leur comportement, Dieu installa la haine entre leurs
cœurs ». Puis il cita ces versets de la Sourate 5 du Coran :
« Ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie ceux
des fils d’Israël qui avaient renié et ce pour leur désobéissance (à Dieu) et
pour leurs agressions répétées (78). Quand ils faisaient quelque chose
d’unanimement réprouvé, ils ne se l’interdisaient pas les uns aux autres.
Quelle bien mauvaise chose que ce qu’ils faisaient ! (79). Tu vois
plusieurs d’entre eux se lier de véritable amitié avec ceux qui avaient renié.
Quelle bien mauvaise chose que ce que leur âme (bestiale) leur a fait aimer car
Dieu les as frappés de Son indignation et c’est dans le supplice qu’ils
s’éterniseront (80). S’ils croyaient en Dieu, au Prophète et à ce qu’i lui a
été descendu, ils ne les prendraient point comme véritables amis ; Mais
plusieurs d’entre eux sont des dévergondés (81) ». Puis il dit :
« Oh non par Dieu ! Vous commanderez le bien, interdirez le mal,
ferez cesser l’injustice de l’injustice, le ramènerez de force au bon droit et
l’obligerez à le suivre, sinon Dieu installera sûrement la haine entre vos
cœurs puis vous maudira comme Il a maudit ces Juifs ». (Rapporté par Abou
Daoud et Tirmidhi)
Cette version est
197. On rapporté ces propos de Abou Bakr
(RA) : « O gens ! Vous lisez ce verset : « O vous qui
avez cru ! Vous ne répondez que de votre propre personne et celui qui
s’égare ne vous fait aucun tort si vous avez suivi la bonne voie ».
Cependant que j’ai entendu dire le Messager de Dieu (saws) : « Les
gens, quand ils voient l’injuste commettre son injustice sans l’en empêcher, ne
sont plus loin de voir Dieu les frapper tous, sans distinction, d’un châtiment
provenant de Lui ». (Rapporté par Abou Dâoud, Titmidhi et Annasa’i)