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- Où il est bon de considérer la zakat comme une obligation religieuse.
L'indication de son mérite et de tout ce qui s'y rapporte
Dieu le Très-Haut a
dit:
1. Chapitre 2 - verset 43: «Accomplissez correctement la prière,
donnez l'aumône légale...».
2. Chapitre 98 - verset 5: «On ne leur avait pourtant ordonné
que d'adorer Dieu, de Lui consacrer à Lui seul toute leur dévotion, loin de
toute association idolâtre, de pratiquer correctement la prière et de donner
l'aumône légale. Voilà la religion de la communauté bien guidée».
3. Chapitre 9 - verset 103: «Prends de leurs richesses une
aumône avec laquelle tu les purifies et tu les bénis».
Quant aux Hadiths:
1206. Selon Ibn 'Omar (das),
le Messager de Dieu (bsdl) a
dit: «L'Islam a été bâti sur cinq piliers:
1. L'attestation qu'il
n'y a de dieu que Dieu et que Mohammad est l'esclave et le Messager de Dieu.
2. La prière.
3. L'aumône légale.
4. Le pèlerinage à la
Mecque.
5. Le jeûne de
Ramadan. (URA)
1207. Talha (das) a
dit: «Un homme vint trouver le Messager de Dieu (bsdl).
Il appartenait à la tribu
de Nejd, avait les cheveux en broussaille et criait d'une voix forte et
inintelligible. Quand il fut près du Messager de Dieu (bsdl), il s'avéra qu'il venait se renseigner sur l'Islam.
Le Messager de Dieu (bsdl) lui
dit: «Cinq prières de jour et de nuit». L'autre dit: «Dois-je en faire
d'autres?». Il dit: «Non, à moins que tu y sois volontaire». «Le jeûne de
Ramadan». L'autre dit: «Dois-je jeûner d'autres jours?». Il dit: «Non, à moins
que tu y sois volontaire». «L'acquittement de l'aumône légale (zakat)». L'autre
dit: «Dois-je payer autre chose?». Il dit: «Dois-je payer autre chose?». Il
dit: «Non, à moins que tu y sois volontaire». L'homme s'en alla en disant: «Par
Dieu! Je n'ajouterai rien à cela et je n'en diminuerai rien». Le Messager de
Dieu (bsdl) dit: «S'il est sincère
dans ce qu'il a dit, il a récolté le succès». (ura)
1208. Selon Ibn 'Abbàs (das),
le Messager de Dieu (bsdl) envoya
Mou'àdh (das) au Yémen et lui dit:
«Invite-les à attester qu'il n'y a de dieu que Dieu et que je suis le Messager
de Dieu. S'ils y répondent, apprends-leur que Dieu exalté leur a prescrit cinq
prières de jour et de nuit. S'ils acceptent cela, apprends-leur qu'il leur a
prescrit une aumône qu'on prend de leurs riches pour lîs redistribuer à leurs pauvres».
(ura)
1209. Selon Ibn 'Omar (das),
le Messager de Dieu (bsdl) a
dit: «J'ai reçu l'ordre de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils attestent qu'il
n'y a de dieu que Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu, qu'ils fassent
la prière et qu'ils s'acquittent de l'aumône légale. S'ils font tout cela ils
ont mis à l'abri de moi leurs sangs et leurs biens sauf pour ce qui en revient
de droit à l'Islam. Puis c'est à Dieu de leur demander compte (sur la sincérité
de leur conversion)». (ura)
1210. Abou Hourayra (das)
a dit: «Lorsque mourut le Messager de Dieu (bsdl), qu'Abou Bakr (das)
lui succéda et qu'un certain nombre de tribus arabes apostasièrent,
'Omar (das) a dit: «Comment
combattrais-tu ces gens alors que le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «J'ai reçu l'ordre de combattre les gens
jusqu'à ce qu'ils disent: «II n'y a de dieu que Dieu», et celui qui l'a dit a
mis à l'abri de moi ses biens et sa vie sauf pour ce qui en revient de droit à
l'Islam, et c'est à Dieu de lui demander des comptes?». Abou Bakr lui dit: «Par
Dieu! Je combattrai sûrement tous ceux qui font une différence entre la prière
et l'aumône légale car l'aumône est la redevance des biens. Par Dieu! S'ils refusent
de me donner un bout de corde qu'ils donnaient au Messager de Dieu (bsdl), je les combattrai à cause de
lui». 'Omar dit alors: «Par Dieu! Je ne tardai pas à comprendre que c'était
Dieu qui avait fait choisir à Abou Bakr la solution du combat et j'ai su qu'il
avait raison». (ura)
1211. Selon Abou Ayùb (das),
quelqu'un dit au Prophète (bsdl): «Indique-moi
une œuvre qui me fasse entrer au Paradis». Il lui dit: «Tu adores Dieu sans rien
Lui associer. Tu fais correctement la prière. Tu t'acquittes de l'aumône légale
et tu honores les liens de la parenté». (ura)
1212. Selon Abou Hourayra (das),
un Bédouin vint dire au .Prophète (bsdl):
«O Messager de Dieu! Indique-moi une œuvre qui me fasse entrer au
Paradis». Il lui dit: «Tu adores Dieu sans rien Lui associer. Tu fais
correctement la prière. Tu t'acquittes de l'aumône obligatoire et tu jeûnes le
mois de Ramadan». Il dit: «Par celui qui tient mon âme dans Sa Main, je n'y
ajouterai rien». Quand il s'en alla, le Prophète (bsdl) dit: «Celui qui serait heureux de regarder un homme
destiné au Paradis, qu'il regarde cet homme». (ura)
1213. Jarir Ibn 'Abdullàh (das)
a dit: «J'ai fait acte d'allégeance au Prophète (bsdl) en m'engageant à faire correctement la prière, à
m'acquitter de l'aumône légale et à vouloir le bien à tout Musulman». (ura)
1214. Selon Abou Hourayra (das)
le Messager de Dieu (bsdl) a
dit: «Chaque fois que celui qui possède de l'or et de l'argent n'en acquitte
pas l'aumône qui se doit, on lui en fabrique le jour de la résurrection des
plaques de feu qu'on chauffe encore plus au feu de l'Enfer. On lui brûle avec
elles son côté, son front et son dos. Dès qu'elles se refroidissent on les
reporte pour lui en Enfer dans une journée évaluée à cinquante mille ans
jusqu'à la fin du jugement universel. Il voit alors sa voie ou bien au Paradis,
ou bien en Enfer». On dit: «O Messager de Dieu! Cela concerne-t-il aussi les
chameaux?» Il dit: «Chaque fois qu'un propriétaire de chameaux ne s'acquitte
pas de leur droit (entre dans ce droit l'obligation de traire les chamelles
quand on les conduit à l'eau et d'en distribuer le lait aux passants), on 1’étend
sur le sol sur un plateau désertique le jour de la résurrection et on laisse tous
ses chameaux, y compris les plus jeunes, le piétiner de leurs sabots après les avoir
engraissés au maximum. Ils passent ainsi et repassent à tour de rôle sur son corps
dans une journée évaluée à cinquante mille ans jusqu'à la fin du jugement universel.
Il voit alors sa voie au Paradis ou bien en Enfer». On dit: «O Messager de
Dieu! Est-ce aussi les bovins et les ovins?». Il dit: «Chaque fois que le
propriétaire de bovins ou d'ovins ne s'acquitte pas de leur droit, il est
étendu le jour de la résurrection sur un plateau désertique. Toutes ses bêtes
(il n'en manquera aucune et il n'y aura parmi elles aucune aux cornes recourbées,
ou aux cornes manquantes ou brisées) toutes ses bêtes le frapperont de leurs cornes et le piétineront de
leurs sabots. Elles passent ainsi et repassent sur son corps à tout de rôle en
un jour évalué à cinquante mille ans, jusqu'à la fin du jugement universel. Il
voit alors sa voie ou bien au Paradis, ou bien en Enfer». On dit: «O Messager
de Dieu! Et les chevaux?» Il dit: «Les chevaux sont de trois catégories:
Certains sont un lourd péché pour leur propriétaire. D'autres lui sont un
paravent. D'autres enfin lui sont une source de salaire. Pour ce qui est des premiers,
ce sont ceux qu'on a destinés à la parade, à la vanité et à combattre les Musulmans.
Ils sont donc pour lui un lourd péché. Quant aux seconds, ce sont ceux qu'on a
destinés au service de Dieu (pour la guerre sainte), qu'on n'a utilisés que
dans les choses licites. On n'a pas omis de leur fournir les soins auxquels
Dieu leur a donné droit. Ce sont alors un paravent pour leur propriétaire.
Quant à ceux qui lui rapportent un salaire, c'est le cas d'un homme qui les a
parqués dans un pré (ou un jardin) en les destinant à la guerre sainte pour la
défense des Musulmans. Pour tout brin d'herbe qu'ils mangent de ce pré (ou de
ce jardin) on lui inscrit une bonne action. De même qu'on lui inscrit des
bonnes actions égales en nombre à leurs crottes et à leurs urines. Toutes les
fois qu'ils rompent leur corde pour courir une ou deux étapes, il a autant de
bonnes actions que les marques de leurs sabots. Chaque fois qu'il les mène à
boire à la rivière, Dieu lui inscrit autant de bonnes actions que les gorgées
qu'ils ont bues. On dit: «O Messager de Dieu! Et les ânes?» Il dit: «Rien ne
m'a été descendu (révélé) au sujet des ânes si ce n'est ce verset unique dans
son genre et tellement exhaustif: «Celui qui fait dans le bien le poids d'un
grain de poussière le verra et celui qui fait dans le mal le poids d'un grain
de poussière le verra». (ura)